Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Côtés sombres
10 avril 2007

On ramène 2007...

Bibittes

Me revoici avec mes bibittes. J'ai besoin d'en sortir un peu. J'empire. Mes vacances de Pâques, je les ai passées au lit. Oui, j'ai bu mais pas autant que j'ai dormi. Et aujourd'hui, alors que j'aurais dû travailler, j'y suis retourné. Je fuis. Je me fuis.Les vagues de mes hauts et bas s'amplifie. Et je ne peux rien y faire, sauf me débattre comme je peux. Aller voir mon docteur équivaut à se tirer dans le pied, puisque la confidentialité n'est qu'un leurre. N'importe quelle boîte d'assurance peut exiger de voir votre dossier. Et bien sûr s'en servir pour vous nuire, sous prétexte de la gestion des risques. Mais si tout allait rondement, ça irais mieux justement. Je n'ai pas un rond pour aller voir un psy. Alors j'attends, en essayant de me soustraire à moi-même que la vague remonte. Mais le creux devient plus effrayant qu'avant. Je me suis surprise à songer que, somme toute, disparaître était tout à fait raisonnable... ça ne va pas là.

C'est dément, cette façon de ne pas se contrôler, de ne pas avoir prise sur soi. Pas capable de me donner un coup de pied au cul, pas capable d'arrêter de fumer. J'essaie de m'arrêter de penser quand ça devient dangereux, mais je ne sais pas combien de temps j'y arriverai. J'ai un ami, que je fuis. Je me sens tellement noire et boulet, il n'a pas besoin de ça. Il en a bien assez avec ses propres angoisses. Il ne peux pas me prendre en charge et n'a pas à le faire. Je me suis demandé si je n'aurais pas dû rester avec mon ex. Il aurait pris soin de moi. D'un autre côté, je dois le faire et il doit être soulagé. Je suis si lourde. Pas physiquement, comme j'ai de la difficulté à manger, je maigris, entre deux rages de sucre et de gras.

Rationnellement, je vois bien ce que je devrais faire, par exemple, faire cuire les pilons de poulet que j'ai acheté, mais dès que j'approche du frigo, le mal de coeur me prend et un espèce de dégoût. Pour réussir à manger, il ne faut vraiment pas que j'y pense et que je ne m'attarde pas à l'odeur non plus. J'ai laissé refroidir et ventiler la cuisine la dernière fois que je me suis fais une pizza.

Le fait de ne pas avoir d'argent me paralyse. J'en aurai jeudi mais là, non. Et c'est comme si je n'avais pas d'ampleur, pas de prise ni de portée. alors je reste les bras serrés et j'attends.

Peut-être que je devrais retourner à Montréal, ne pas avoir d'auto me manquerais moins. Ou Brossard, proche des autobus. Parce qu'il faut que je vende ma voiture, mais avant il faut que je fasse réparer le pare-choc que j'ai accroché, mais pour ça il faut de l'argent. Le retour d'impôt, pour cela il faut payer le comptable, parce que j'ai essayé de remplir les déclarations... impossible, je n'y comprends rien. 4-5 chiffres à entrer et pas foutue de savoir où.  Je n'en reviens pas de m'être mise dans un pétrin pareil. Je flottais vraiment haut et sans excitants externes, mind you!

Pause.

15:30

14.01.2007

Tentative d'éclaircissement

Permettez que je me fasse une petite séance d'autopsychanalyse. Je ne bois plus pour cause d'exagération, pourtant vendredi passé j'ai pris une brosse. Poche. Il est certain que si je n'avais pas voulu être trouvée je me serais organisée autrement, mais là, dans le salon il était certain que ma fille me verrait... en quelque part c'est bon, parce que ça m'oblige à me reprendre en main instantanément, contrairement à la cachette. Il y a deux points que je veux m'éclaircir. Le pourquoi et mes sentiments face à une remarque que ma fille m'a rapporté.

Cette année, contrairement à l'an passé, je suis en réaction face aux événements, pas en action. Donc, l'action nous protège.

Je suis allée passer Noël à Cuba, incapable d'affronter les obligations qui vont avec - go, achetez vos cadeaux, pas d'idées pas grave pourvu que vous ayez quelque chose. Contre l'idée que si pas de cadeau pas d'amour. Trop fatiguée aussi. Alors, au diable le fait que je n'ai pas d'argent, je pars. Séjour magnifique, chaud, pas d'exagération. Mais je ramène dans mes bagages la gale qui avait commencé bien avant bien sûr sans que je le sache, j'avais quelques boutons mais ça ne piquait pas. Ces bêtes ne survivent pas longtemps surtout au soleil mais moi non plus qui me tient toujours à l'ombre... Résultats j'arrive ici et c'est l'explosion! l'horreur! je me fais livrer des produits, des antihistaminiques parce que ça pique furieusement et que je ne serai qu'une plaie béante si ça continue. 10 jours de quarantaine, entrevoir ma fille et ma petite-fille passer en coup de vent, sans toucher personne, n'osant plus bouger de peur d'en mettre partout... Déprime totale, un espèce de détachement de l'impact que je pourrais avoir sur les autres - qu'ils s'arrangent. Et puis en résultat final et, en fin de compte efficace, la brosse.

Images de mon ex à côté de mon lit, complètement magnifique, calme et sans doute détaché.

Le lendemain, culpabilité totale, un ami m'appelle, me remet les humeurs un peu à la bonne heure. S'agit pas de s'enfoncer mais de passer à d'autre chose, de continuer.

Le sur-lendemain, conversation avec ma fille, bien, elle s'exprime profondément et calmement. J'accepte et l'encourage à se détacher. Et me rapporte cette phrase de mon ex:  Si ça continue, faudra avertir ses parents, nous ça fait des années qu'on essaie sans résultats, ils en ont déjà perdu un, ça ne leur tente sûrement pas d'en perdre une autre, qu'ils s'occupent de leur fille.

Ça m'obsède... J'y reviendrai.

Je veux noter tout de suite, avant d'oublier, l'espèce de révélation que j'ai eu ce matin. Je vais mieux dans ma tête, et j'ai ressenti l'allant supplémentaire que donne le fait de faire des mini efforts, il faut comprendre que quand on est down, rien ne nous dérange, le ménage, l'allure qu'on a... et on est incapable d'en changer un poil. Mais quand on commence à aller un peu mieux, juste le fait de nettoyer une table à un petit effet encourageant, mettre du fond de teint et une ligne aux yeux, 30 secondes, et la meilleure mine que ça donne produit un petit coup de fouet. Il faut donc tenter d'initier ces petits moments et d'essayer de se laisser porter par eux. Peut-être qu'en en enchaînant comme ça, sans trop d'effort, le mood général s'améliorera. En bref, ne pas attendre que le bonheur nous tombe dessus, entier et permanent, mais plutôt chercher les micros plaisirs et les savourer d'un à l'autre tout au long de la journée. J'ai, bien sûr déjà lu ou entendu ça, mais c'est la première fois que je les comprend du ventre, si je peux dire. Ciel, y'a de l'espoir, non?

Bon, pause café

08:30

Publicité
Publicité
Commentaires
Côtés sombres
Publicité
Archives
Publicité